Voici venu le jour J de la sortie de Background 4, intitulé M.J
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Je suis sortie de mon bain précipitamment en ayant cru entendre quelqu’un crier. J’ai dû rêver, car lorsque j’arrive dans ma chambre, le drap de bain autour de mon corps, je n’entends rien d’autre que le silence. J’ai le temps de m’habiller. Je passe une robe de soirée noire, très élégante. Cette fois, elle ne m’arrive pas à la raie des fesses. Le tissu soyeux descend jusqu’à mes chevilles, moulant parfaitement les courbes de mon corps. Je me regarde dans le miroir en pied installé près de la fenêtre, et esquisse un léger sourire en repensant au baiser d’Owen. Je me renfrogne aussitôt avant que le désir me submerge. Toutes les émotions que j’éprouve en sa présence me dérangent beaucoup. J’aurais voulu qu’il ne soit pas aussi attentionné envers moi, cela aurait été plus facile. Je l’aurais attiré dans mon lit sans trop de difficultés et j’aurais rempli le contrat passé avec son père. Sauf que, là, je suis perdue. Complètement paumée face aux sentiments que m’évoque Owen Brown. Je suis en train de brosser mes cheveux quand j’entends à nouveau un éclat de voix. Je fronce les sourcils et pose la brosse sur la petite table devant moi avant de m’approcher du mur à ma gauche. J’ai la sensation que cette voix ne m’est pas étrangère. Et en effet. Il s’agit de mon voisin. Je reconnais parfaitement à présent la voix acerbe d’Owen. Il est visiblement furieux et je suppose qu’il doit être en communication téléphonique avec quelqu’un car je ne perçois aucune réplique. Sauf un bruit fracassant qui me fait sursauter. Que se passe-t-il ? Je ne réfléchis pas. Je crains de voir Owen dans un état de fureur totale, mais je m’en fiche. Je sors de la chambre et me rue directement vers la sienne. Là, j’entends clairement un coup violent contre un mur. Bordel ! Je frappe contre la porte et m’apprête à réitérer en criant son nom quand il ouvre la porte. Ma vue se brouille considérablement à l’image que j’ai à cette seconde. Owen est torse nu, le téléphone collé contre l’oreille. Son visage est déformé par une colère inexplicable. Le souffle court, il m’observe. Son regard plongé dans le mien, il déglutit tout en écoutant la tirade de son interlocutrice. Je devine qu’il s’agit d’une femme aux intonations de la voix que je perçois par bribes. Quant à moi, je reste immobile, incapable de regarder ailleurs que dans sa direction. Sauf que mes yeux glissent lentement vers son torse hâlé. Je découvre avec envie les muscles saillants de son corps qui tressautent sous mon observation gourmande. Quand nos regards se croisent à nouveau, je constate qu’il possède au fond des yeux quelque chose qui me peine. C’est inexplicable, d’ailleurs, tout chez lui me donne l’impression de ne plus rien comprendre. Kiara Corey n’a pas eu une enfance très facile, entre une mère égoïste qui finit par l’abandonner et son petit frère Ethan dont elle doit s’occuper, la jeune femme n’a pas eu d'autre choix que de partir vers Jenna, sa tante. À New York, elle devient étudiante en droit le jour, afin de réaliser son rêve : devenir avocate. La nuit, elle revêtit le masque de la femme forte et désintéressée au cœur de pierre où le sexe n’est pas un problème, afin de rembourser les frais de scolarité exorbitants d’Ethan. Tout se passe pour le mieux jusqu’à ce qu’une mission spéciale lui soit confiée et que les Brown apparaissent dans sa vie.
A l'occasion de la sortie imminente de Broken Heart - 1 Mission, je mets en ligne ce concours afin de vous faire gagner 10 lots de marque-page ! Pour participer, c'est très simple :) Mettre un commentaire sous l'article Aimer la page Partager l'article en mode public. Le concours se termine le 11 septembre à minuit. Les résultats seront donnés le 12 dans la journée. A très vite et bonne chance à toutes et à tous ! En attendant la sortie imminente du premier tome de la série BROKEN HEART, nos héros sont à la recherche de lecteurs tenant un blog littéraire.
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Lorsqu’elle fut enfin arrivée à l’adresse que lui avait donnée son oncle, Sam gara son véhicule devant l’imposante grille verte qui se dressait devant elle. Celle-ci empêchait les intrus de pénétrer dans l’immense propriété. Elle se mit à observer d’un œil sceptique tout ce qui entourait la demeure. Elle était isolée du reste des habitations et possédait un magnifique jardin à l’arrière qui s’étendait visiblement beaucoup trop loin pour sa vue. - Ça ne doit pas être celle-ci, dit-elle, décontenancée. Non, à deux cents euros par mois, c’est impossible !Elle regarda le bout de papier que Cliff lui avait fourni. L’adresse était pourtant exacte. Préférant ne pas s’aventurer dans la propriété, elle demeura assise pendant un instant et regarda sa petite fille qui dormait toujours à poings fermés. Quelques minutes plus tard, épuisée, elle s’endormit, la tête entre les bras sur le volant. *** Adriano Santos n’avait jamais eu la réputation d’être un tendre. Riche, puissant et habitué à la rude existence des affaires houleuses, il distribuait plus volontiers les coups de poing que les billets doux. Pourtant, lorsqu’il avait pris la jeune femme dans ses bras pour l’installer dans une chambre de sa maison, quelque chose s’était éveillé en lui : un besoin de protéger cette femme fragile, éprouvée par la vie, de l’entourer d’attentions, de tendresse… Le vieil ami de son père – décédé quelques mois plus tôt – lui avait demandé ce service. Jamais il n’aurait pu lui refuser quelque chose. Des années auparavant, Cliff avait sauvé la vie de sa famille, et ce, à de maintes reprises. Toutefois, il n’avait pas fourni d’explication. Il devait simplement prendre en main la jeune femme et son enfant. Combien de temps ? Il l’ignorait, mais cela n’avait pas d’importance à ses yeux. - Puis-je vous parler un instant, monsieur Santos ? demanda le docteur West tout en s’avançant vers le bureau de l’Italien. - Alors ? demanda Adriano sur un ton impatient. - Elle dort toujours. Je lui ai administré un antidouleur par injection. - Vous avez trouvé quelque chose ? - Oui, malheureusement, souffla le médecin. Cette jeune femme a au moins trois côtes cassées, la clavicule fêlée… je n’ai pas osé compter le nombre impressionnant d’ecchymoses qui se trouvent sur son corps. Elle a été violentée d’une façon inimaginable. En vingt ans de carrière, je n’ai jamais rien vu de tel, ajouta l’homme, visiblement affligé. - Elle vous a dit qui lui a fait cela ? demanda Adriano d’un ton furieux. - Non, elle est très épuisée, il lui faudra vraisemblablement beaucoup de temps pour qu’elle se remette d’un tel traumatisme. Mais d’où vient-elle déjà ? - Je ne peux rien vous dire, docteur, répondit Adriano, affichant à nouveau une expression neutre sur le visage. Le jeune homme se leva et scruta un instant le paysage de sa fenêtre. Comment pouvait-on faire une chose pareille à une femme ? Serrant les poings de colère, il murmura, tout en oubliant la présence du médecin dans la pièce : - Si je retrouve celui qui a osé porter les mains sur elle, je le tuerai… - Monsieur Santos… il y a autre chose… - La petite ? demanda-t-il en se retournant brusquement. - Non, non, ne vous inquiétez pas pour elle. Le bébé va très bien, c’est… - Parlez, nom de Dieu ! ordonna-t-il, impatient. - Elle a… été violée… Le jeune Italien s’écroula sur son siège. Il ne parlait plus. Dans son esprit, seule la vengeance gagna du terrain, il voulait la venger. Voyant l’air effaré d’Adriano, le médecin quitta la pièce, le laissant seul avec ses pensées. Adriano hésita un instant avant de prendre le téléphone. Il était déjà tard et ne voulait pas réveiller Cliff. Cela attendrait le lendemain, se dit-il en reposant le combiné sur son socle. Irrité, il se leva et s’avança vers la cuisine. Célia, la gouvernante, se trouvait dans la pièce avec la petite. - Oh ! Adriano, approchez et regardez cette adorable fillette. Elle a avalé toute son assiette, dit-elle d’une voix tendre. Le jeune homme s’approcha lentement de l’enfant et caressa délicatement la chevelure bouclée d’un blond très clair. Lily ressemblait beaucoup à sa mère. Elle possédait le même regard, mais la couleur de ses yeux était un peu plus foncée que ceux de Samantha. - Maman ? réclama la petite en balbutiant. -Ta mère dort, elle est fatiguée, il faut la laisser se reposer, dit Adriano, remarquant tout à coup le visage triste de la fillette. Il hésita un instant puis se décida à la soulever dans ses bras. Au contact de ceux de l’enfant, passés autour de son cou, un sentiment d’amour et de protection s’empara de lui. Il regarda en direction de la gouvernante et lui sourit. - Très bien, jeune fille ! Tu as gagné, lança-t-il en tournant légèrement la tête afin d’apercevoir le sourire de sa protégée. Allons dire bonsoir à ta mère avant d’aller te coucher. Deux jours se sont passés depuis mon retour à la MaisonBlanche. J’ai seulement aperçu John à quelques reprises, au détour d’un couloir, au loin tandis qu’il discutait avec ses agents de sécurité et sur la terrasse du bureau ovale. Malheureusement, il a été trop occupé avec le crash d’un avion, supposé être détourné par un groupe de terroristes, pour passer au cabinet médical. Je ne lui en veux pas, bien que j’éprouve toujours ce goût amer et de frustration mêlée au fond de moi. Toutefois, je me rassure en me disant que je n’ai pas croisé James une seule fois. Aden m’a informée, pas plus tard qu’à mon arrivée tout à l’heure, qu’il avait annulé son rendez-vous avec le psychologue réquisitionné par l’Unité de la MaisonBlanche et que, de ce fait, le Président Stark refusait catégoriquement qu’il prenne son poste avant d’avoir eu l’avis favorable du docteur Nooks. Je me demande ce qu’il va décider. Visiblement, toujours d’après Aden, James s’est montré très enthousiaste de travailler au département de la Défense. Non pas que je me fasse du souci pour cet homme, mais je ne peux m’empêcher de me poser des questions sur son état psychologique. Rares sont ceux qui sortent indemnes après avoir vécu une telle expérience. Il doit souffrir d’un énorme traumatisme et je compte bien évidemment sur Aden pour l’aider du mieux qu’il puisse le faire. Bien sûr, je n’ai pas montré un quelconque intérêt personnel face à mon collègue ; j’ai assez de problèmes pour en rajouter à mon palmarès. Heureusement, je parviens à oublier les petits tracas que je vis à la Maison-Blanche lorsque je rentre à la maison. Bien sûr, Matt m’a interrogée sur la discussion que j’ai eue avec John et je lui ai révélé lui avoir touché un mot au sujet de sa requête. Il espère alors plus que tout que John parviendra à trouver un moment pour discuter avec lui. Quant à Tom, il commence son nouveau travail la semaine prochaine. Nous sommes tous très fiers de lui et sommes heureux de l’avoir à la maison pour de bon. Il nous donne un sacré coup de main. Pourtant, il clame que ce n’est rien du tout et qu’il se sent comme un membre à part entière de la famille. Matt et lui s’entendent comme des frères, et je suis rassurée de voir que mon fils peut enfin passer du temps avec son meilleur ami comme ça lui chante. Pour Kacey, je suis également rassurée en sachant que deux grands gaillards veillent sur elle tandis je suis de garde. Cela me permet de me sentir plus détendue lorsque je suis loin de la maison. Je suis en train de mettre à jour le dossier du patient qui vient de quitter le cabinet. Harvey Standfort est venu me voir pour un problème récurrent : des maux d’estomac. Suspectant qu’il souffre d’un ulcère, je lui ai conseillé de prendre rendez-vous avec un spécialiste. Il a accepté. Enattendant, je lui ai donné de quoi soulager son mal. Je viens de terminer et ferme le dossier médical d’Harvey quand j’entends quelques coups frappés contre la porte. Je relève la tête avec un espoir éblouissant qui me transcende de la tête au pied à l’idéede voir apparaître mon amant. Cependant, cet élan d’espoir s’envole relativement brutalement à la vue de Jenna, ma secrétaire. - Désolée de vous déranger, docteur Mills. - Non, pas de souci, lui réponds-je tout en plaquant un léger sourire sur mes lèvres. Entrez. Je l’invite à me rejoindre dans le bureau, remarquant son air ennuyé. J’essaie de garder un sourire sur mes lèvres, mais je devine qu’elle est toujours déprimée d’avoir été larguée par son petit ami. Jenna m’a longuement expliqué ce qu’il s’est passé avec Jeff. Leur relation durait depuis plus de deux ans et, c’est soudain qu’il aurait rompu, sans vraiment d’explication. Évidemment, j’ai tenté de la rassurer, mais elle était si triste que j’ai abandonné l’idée de lui faire croire que tout pourrait s’arranger. Je suis consciente que se mêler d’une telle situation qui ne regarde personne d’autre qu’eux pourrait engendrer des problèmes supplémentaires. Alors, je suis restée avec elle pendant un long moment, histoire de la soutenir comme j’ai pu. Elle a beaucoup pleuré, et je devine aisément, à la vue de l’expression de fatigue et de désespoir qu’elle affiche, que les choses ne se sont pas arrangées. Soudain, je ne me sens pas à l’aise. J’ai la désagréable impression qu’elle est sur le point d’exploser en sanglots et je ne supporte pas d’être spectatrice d’une telle situation où je me sentirai encore plus inutile. De ce fait, je lui propose de boire un verre dans la salle de pause où nous pouvons être plus tranquilles. Je ne sais pas si elle a connaissance que pratiquement toutes les pièces de la Maison-Blanche sont sous surveillance, mais elle accepte en soupirant de soulagement. Pendant de longues minutes, nous discutons de plusieurs sujets anodins, mais rapidement, Jenna revient sur le sujet de Jeff. J’essaie tant bien que mal de la rassurer et lui conseille de trouver le courage et la force dont elle a besoin pour l’affronter. - Et vous pensez vraiment qu’il va m’expliquer les raisons pour lesquelles il a mis fin à notre relation ? me demande-t-elle, une lueur d’espoir au fond des yeux. Je ne sais pas comment lui dire ce que je pense, mais je finis par sortir mes pensées sans prendre de gants. - Si Jeff est un homme bien comme vous me l’avez décrit, alors il vous dira ce qui lui est passé par la tête, Jenna. Un homme doit assumer ses choix et si vous lui montrez que vous êtes forte et que vous ne craignez pas de le mettre au pied du mur, la situation pourrait s’apaiser. - Mm… Vous avez raison. Je lui souris, émue de voir enfin apparaître un semblant de sourire sur ses lèvres. Elle me remercie d’avoir pris le temps de discuter avec elle et, quelques instants plus tard, elle retourne à son poste. Quant à moi, je reste un petit moment dans la salle de pause à réfléchir au conseil que je viens de lui donner. Je suis consciente que je devrais moi aussi le mettre en pratique au sujet de James. Oui, parce qu’il faudrait en parler à John avant qu’il ne le fasse de lui-même. Je n’ai pas envie que notre relation se détériore si jamais son meilleur ami décidait de lui révéler qui j’étais autrefois à ses yeux. En partenariat avec les éditions Sharon Kena, tentez de gagner au grand concours du blog de l'auteur Angie l.Deryckere. Il y aura plus d'un gagnant : 1er(e) : 1 exemplaire papier dédicacé par l'auteur de Never Cry 1 et des marques pages / goodies. Le ou la seconde gagnant(e) du concours remportera un ebook au choix* et des marques pages / goodies. le ou la troisième gagnant(e) remportera un ebook au choix*. le ou la quatrième et cinquième gagnant(e) remportera des goodies et marques pages. *Ebook au choix : Background 1.2 et 3 - Never Cry 1 - Russ.h 1 et 2 - Dirty Loft 1 Conditions obligatoire de participation : ► Aimer la page Facebook de l'auteur : ►Aimer la page de Sharon Kena Editions ► Partagez la publication du concours sur Facebook ► Remplir le formulaire ci-dessous Si vous le souhaitez, aimer la publication et invitez des amis. LE CONCOURS EST OUVERT DU MERCREDI 31 MAI AU LUNDI 12 JUIN 2017 Le concours est ouvert à la France métropolitaine. Nous ne sommes en rien responsable de la perte ou de la détérioration des colis envoyés. J’ai à peine raccroché le combiné que la porte s’ouvre sur John, merveilleusement élégant dans son costume noir. Mes yeux s’attardent sur la cravate dont il a desserré le nœud. Le col de sa chemise est ouvert et je ne peux pas m’empêcher de le trouver plus sexy que jamais. - Salut… murmure-t-il d’une voix rauque. Je déglutis, observant chacun de ses gestes tandis qu’il tourne le verrou de la porte avant de se mettre face à moi. Je me lève du fauteuil et esquisse un léger sourire ; il approche. Chaque pas qu’il fait dans ma direction accélère les précipitations de mon cœur.Celui-ci semble vouloir exploser dans ma poitrine quand John brise les derniers mètres qui nous séparaient. - Tu m’as manqué, souffle-t-il, une intensité inouïe dans le fond de ses yeux. Je garde le silence, incapable de dire quoi que ce soit. Le charme qu’il dégage me fait me sentir comme une adolescente qui fait face au garçon de ses fantasmes pour la première fois. Je sens mes joues brûler et me rends compte que c’est parce qu’il vient d’envelopper mon visage entre ses mains. Il me sourit amoureusement et je fonds littéralement. - Toi aussi, John… J’ai à peine le temps de refermer les lèvres qu’il les capture dans un gémissement de plaisir ou de soulagement. Je ne saurais le dire. De toute façon, je ne pense plus. Seulesses lèvres sur les miennes comptent. Je réponds à son doux baiser et lorsque nos langues s’enroulent l’une à l’autre, tout se déchaîne entre nous. Notre baiser devient sauvage, impatient. Ses mains n’en deviennent que plus actives. Elles glissent dans mon dos, sur mes hanches, mes fesses. Mon corps s’arc-boute contre le sien, épousant ses muscles saillants qui tressautent à mon contact. Nous nous serrons l’un contre l’autre, nous embrassant encore plus ardemment. L’attente d’une explication de sa part, sur le fait qu’il n’a pas eu le temps pour moi, s’évapore de mon esprit. Je savoure uniquement ce moment, cet instant où nous sommes tous les deux là, à enfin nous embrasser. Très vite, l’envie de nous abandonner l’un à l’autre devient de plus en plus évidente. Il quitte ma bouche, mais sans ôter ses lèvres de mon visage, il embrasse mon menton, descendant dans mon cou, me rendant irrésistiblement impatiente de le sentir en moi. Je n’en peux plus… Ses lèvres sur ma peau brûlante… Sa langue humide qui trace le contour de ma mâchoire avant de descendre dans mon décolleté a raison de moi. - Oh, John… Je sens un grand vide monter en moi lorsque ses lèvres quittent ma peau, mais il ne dure que quelques secondes. John m’enveloppe dans ses bras et niche son visage dans mon cou, me murmurant combien je lui ai manqué. - Toi aussi, répété-je, glissant mes doigts dans ses cheveux bruns. Nous n’avons pas eu le temps de discuter tous les deux. - Je sais, grogne-t-il en se reculant légèrement pour me regarder dans les yeux. J’ai eu beaucoup de travail, ces derniers jours, je suis désolé. - Non, ça va, ne le sois pas, réponds-je en lui souriant. J’ai appris que ton fils était rentré… j’espère que tout se passe bien avec lui. John se crispe et je devine aussitôt que ce n’est pas le cas. Je prends son visage entre mes mains et plonge le regard dans le sien. Il est contrarié et j’éprouve un pincement au cœur de le voir si tendu. - Oui, il est rentré et refuse que nous discutions tous les deux. Il refuse également de reprendre les cours demain, mais il le faut… - Je suis désolée que ça ne se passe pas comme tu le veux Ne le sois pas, Kate… Tout est de la faute de Becky, et elle s’en mordra les doigts. Il la déteste à cette minute. Je plisse les yeux, constatant que la situation ne lui convientpas autant qu’il le prétend, au sujet de son épouse. - Je suis sûre qu’il se rendra compte que vivre ici a ses avantages. - Oui, j’espère que tu dis vrai, murmure-t-il en embrassant mon front avant d’y opposer le sien. Nous nous sourions amoureusement et, troublée par le regard intense qu’il ancre au mien, je me mords la lèvre avant de reculer mon visage. - Tu as demandé une consultation ? Il rit. J’aime ce son, c’est une douce symphonie à mes oreilles. - Oui, avec un médecin très spécial, répond-il en posant les mains sur mes hanches pour m’attirer au plus près de lui. Je ne peux pas effacer le sourire de satisfaction qui plane sur mes lèvres. Je sens son érection sur mon ventre et le désir flamboyant présent dans ses yeux gris annihile toute la frustration que j’ai ressentie cette dernière semaine. Très vite, nos lèvres se retrouvent dans des cris de plaisir qui m’échappent. - Ne parlons plus de personne, ma douce, Kathleen… murmure-t-il avant d’approfondir son baiser. Ce dont je suis entièrement d’accord avec lui. Je n’ai pas besoin d’en savoir plus, tout ce que je veux, c’est qu’il se sente bien. Et les baisers que nous échangeons ne semblent pas le mettre mal à l’aise, au contraire. John accélère ses mouvements, synchronisant son impatience à la mienne. Il me soulève alors que je taquine avec audace sa langue exigeante et salvatrice. Je pousse un cri de surprise lorsque mes pieds ne touchent plus le sol et qu’il se dirige vers la salle de repos. Je ne cesse de l’embrasser, je réponds à ses délicieux baisers pertinents qui réchauffent chaque parcelle de mon corps. Les yeux clos, je décide de prendre les commandes de ce baiser qui devient de plus en plus affolant pour nos sens aiguisés par l’impatience et l’excitation mêlées. John approche du lit et m’y allonge avec une infinie douceur.Il est tendre et attentionné, c’est ce que j’apprécie le plus chez cet homme. Cependant, quand j’ouvre les paupières, je constate qu’il n’a pas l’intention de rester doux ni délicat… quelque chose de sauvage est présent dans ses pupilles grises qui me transpercent impunément sans que je puisse y échapper. ... Enfin seul depuis à peine quelques secondes, je pousse un long soupir de lassitude. J’ai le cerveau en vrac et me sens impuissant depuis quelque temps face à mon épouse. Depuis vendredi où elle m’a expliqué qu’elle s’attendait à ce que je lui offre une deuxième chance, après avoir mis fin à sa liaison avec Tony, Becky ne cesse de traîner dans mes jambes pour connaître ma décision. Or, je ne l’ai pas encore prise, même si je sais pertinemment que c’est la meilleure solution pour tout le monde. De toute façon, je suis coincé ici avec elle pendant mon mandat ! Un président ne divorce pas alors qu’il est le commandant en chef de toutes les armées, de la puissance mondiale. C’est inconcevable. Ce serait mal perçu par le peuple tout entier et, d’après les sondages, les Américains apprécient fortement Becky, du moins l’image qu’elle donne d’elle en public. Cependant, il y a Kathleen. Je ne peux pas m’empêcher de penser à elle à chaque minute qui s’écoule. Je n’arrive pas à la sortir de ma tête, de mon cœur qu’elle a chamboulé en quelques secondes comme si elle avait pu toucher mon âme. Alors, Becky peut attendre. À cet instant, Kate doit avoir été informée de la situation. Je crains toutefois qu’elle ne réagisse pas comme je le souhaiterais, mais je ne préfère pas m’étendre sur la possibilité qu’elle refuse ce poste. Si jamais c’est le cas, je sais ce qu’il me restera à faire. D’ailleurs, je n’arrive pas à rester ici plus longtemps à attendre l’appel du Général Gordon. Je me lève d’un bond du fauteuil de cuir noir et m’avance vers la porte que j’ouvre d’un mouvement brusque. Il est temps que je me renseigne sur la manière de déjouer le système de sécurité. Comme toujours, mes agents se trouvent dans le couloir à observer tout ce qui s’y passe. Je leur demande de me rejoindre dans le bureau ovale. - Bien, Monsieur le Président, acquiesce Will en invitant, d’un signe de tête, ses deux compères à le suivre. J’attends qu’ils aient pénétré dans mon bureau et je pose mon regard vers ma secrétaire. Annie Cover est une femme exceptionnellement gentille. Elle est âgée d’une cinquantaine d’années et travaillait déjà pour mon prédécesseur. Je n’ai vu aucun intérêt à la remplacer, son sourire la rend joviale et me procure un peu de soleil entre ces murs où tout le monde semble si sombre, aux aguets d’une imminente catastrophe. - Annie, murmuré-je. Elle lève la tête de l’écran de son ordinateur et m’offre un large sourire lumineux. Je ne peux que le lui rendre. - Je vais m’entretenir avec mes agents, si jamais ma femme revient ici pour me voir… - Je lui dirai que vous êtes très occupé, Monsieur le Président. Soulagé, je la remercie chaleureusement et referme la porte de mon bureau avant de me tourner vers mes hommes. - Messieurs ! Laissez-moi vous offrir un verre, voulez-vous ! Will plisse le regard et observe Tom et Harry qui esquissent un léger sourire en coin. - Monsieur le Président, c’est très aimable à vous, mais nous devons refuser votre offre. Surpris, je hausse un sourcil tandis que je repose la bouteille de scotch sur le mini bar. - Je vois… c’est pour la sécurité, ronchonné-je avant de prendre une profonde inspiration. Je ne sais pas comment m’y prendre avec eux, mais je dois connaître les procédures à suivre afin de retrouver un peu d’intimité. - Bon, écoutez… j’aimerais discuter de certaines choses avec vous. Installez-vous dans ce canapé, s’il vous plaît. Du coin de l’œil, je constate qu’ils sont surpris, mais ils finissent par ne plus hésiter et obtempèrent. Assis face à eux, je les observe attentivement et passe une main nerveuse sur mon visage avant de poser les coudes sur mes cuisses. - Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Vous êtes mes agents et vous êtes chargés de veiller sur ma sécurité, tout cela, je le sais, j’en ai parfaitement conscience, mais… écoutez, nous savons tous que mes prédécesseurs ont pu parfois, avec leur aide, s’échapper de toute cette… - Monsieur le Président… - Attendez, Will, l’interrompis-je aussitôt. Je veux juste vous poser une simple question. - Très bien, Monsieur le Président, nous vous écoutons. Satisfait, j’esquisse un léger sourire et me lance sans prendre le temps de réfléchir aux conséquences. - J’aimerais connaître la marche à suivre si je décidais à un moment ou à un autre, de rendre visite à une personne. - Une personne de votre famille, monsieur ? me demande Harry en me fixant de manière suspicieuse. Je secoue la tête. - Non, mais je tiens à elle et je ne veux pas que quelqu’un d’autre à part vous le sache. - C’est impossible, Monsieur le Président, répond Will d’un ton tranchant. Je le considère d’un regard froid. De suite, il semble se détendre et argumente d’un ton plus léger. - Pour chacun de vos déplacements, que ce soit personnel ou professionnel, un nombre incalculable de personnes doivent être informées de vos sorties. - C’est-à-dire ? demandé-je, les nerfs à vif. Mes agents se jettent un regard complice avant qu’Harry prenne la parole. - C’est-à-dire que nous devons prévenir notre supérieur direct des services secrets qui en informera le directeur ainsi que l’attaché de presse de la Maison-Blanche qui informera les correspondants. Pour votre trajet, deux voitures sont affrétées avec six gardes du corps supplémentaires, des tireurs d’élite sont également déployés ainsi qu’une ambulance qui doit vous suivre en cas de danger, avec une armée de médecins… - Vous plaisantez ? m’insurgé-je. - Non, Monsieur le Président. - Évidemment, nous devrons également être présents, continue Tom. Je secoue la tête et passe mes paumes sur mon visage défait par le flot d’informations irréelles qui viennent de franchir leurs lèvres. - Je suis l’homme le plus puissant de la planète et je n’ai pas le droit de sortir ? demandé-je, frustré au plus haut point. Vous pouvez comprendre mon irritation ! - Oui, Monsieur, nous comprenons, répond Will. - Bien ! m’exclamé-je avant d’enfouir mon visage entre les mains. Il me faut un peu de temps pour digérer tout cela. En réfléchissant, je les observe à tour de rôle tandis qu’ils restent silencieux. Ils semblent attendre une insistance de ma part, mais je n’en fais rien pour le moment. Je me contente de les regarder et remarque alors le petit air moqueur d’Harry. Cet agent travaille depuis des années à la Maison-Blanche et assurait également la sécurité de certains de mes prédécesseurs. Il doit connaître les ficelles pour éviter d’informer tout ce monde pour que je sorte de ce palace ni vu ni connu. J’en suis convaincu. ... |
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