Extraits J’essaie d’ouvrir à nouveau les paupières, mais le moindre mouvement me fait si mal que je les referme aussi vite.
Je reste dans l’obscurité, à demi somnolente. Mon crâne est douloureux… si douloureux que je prie qu’il en finisse avec moi rapidement. J’entends au loin des murmures… Puis, plus rien… J’ai peur… Curtis n’est pas seul. Mon Dieu… Que va-t-il faire de moi ? Michael… Je ne cesse de penser à lui, au mal qu’il doit éprouver à cet instant. De nouveau, j’entends de faibles sons me parvenir. Dans un ultime effort, je me concentre tant bien que mal et ouvre les yeux. Dans un épais brouillard, je distingue la pièce dans laquelle je me trouve. Elle est assombrie par des volets qui ont été fermés. J’ai l’impression que dehors, il fait déjà nuit. Aucune lueur ne parvient à filtrer des lamelles de la persienne. Où suis-je ? J’essaie d’analyser la situation dans laquelle je me trouve. Rapidement, un sanglot s’échappe de ma gorge asséchée, en remarquant que je suis ligotée sur un lit. Dans un faible mouvement, je ressens quelque chose qui retient mes chevilles, les serrant durement contre ma peau fine. Pour mes mains, c’est la même chose. Elles sont maintenues, à la tête du lit, par des liens serrés. Je tente de tirer dessus, mais je n’ai pas assez de force pour y parvenir. Des larmes coulent le long de mes joues meurtries. Je tourne la tête et découvre une chaise à côté de moi. Une table de chevet est disposée près de ma main droite, face à cette chaise sur laquelle Curtis a dû prendre un malin plaisir à m’observer pendant de longues heures. Une petite lampe se trouve sur la table et à son côté, trois boîtes de médicament, un verre d’eau rempli et une seringue qui effraie ma vue. Mon prénom est prononcé quelque part dans la pièce d’à côté. Une voix de femme. Puis celle que j’aurais voulu ne plus jamais entendre. Je referme les paupières, espérant que tout ceci ne soit qu’un terrible cauchemar. *** Michael La tension est presque palpable dans la salle à manger de Paul à l’arrivée d’une jeune femme. Je la fixe, la détaille avec un regard soupçonneux depuis un coin de la table, éloigné de Conelli et McDonell qui restent figés à son entrée. Elle est aussi grande que Logane, mais sa posture lui donne beaucoup plus d’assurance. Vêtue d’un pantalon et d’une veste de cuir, elle me lance un regard noir avant de le reporter vers McDonell qui est le premier à s’avancer vers elle. L’inconnue ôte, de ses lèvres, la cigarette qu’elle fume et lui sourit tout en déplaçant, de son front, une mèche brune qui s’est échappée de sa queue de cheval. – Manson ! Tu as fait vite, lui dit-il en la saluant d’un signe de la tête. – Ouais, comme toujours. Tu peux m’en dire plus ? – Toujours aussi rentre-dedans, entends-je Conelli marmonner avant de soupirer d’agacement. – Je vais t’expliquer… tu me laisses cinq minutes ? Elle hoche la tête et le suit du regard tandis qu’il se dirige vers la cuisine pour rejoindre Paul et Emma. Je reste silencieux, baissant les yeux vers mes mains jointes sur la table lorsque son regard inquisiteur me scrute. Du coin de l’œil, je la vois s’avancer vers la longue table où je me tiens, ainsi que trois agents qui esquissent un sourire tout en discrétion. Je me demande ce qui leur arrive ? Est-ce cette femme qui les amuse ? Soudain, j’ouvre les yeux en grand alors qu’elle crache sa fumée devant le visage de Conelli qui reste planté devant elle. Puis, il baisse le regard vers la coupelle où les cacahuètes sont installées pour les agents. Elle écrase sa cigarette. – Eh ! C’est pas un cendrier ! râle Conelli en la foudroyant d’un regard désapprobateur. – Je sais, répond-elle calmement. – T’as vraiment pas changé, toi ! Toujours aussi je-m’en-bats-les-couilles des choses qui ne t’appartiennent pas ! – Et alors ? Il a l’air désemparé et secoue la tête avant de prendre une inspiration tandis que les trois autres agents rient dans leurs moustaches. Amusé, je serre les lèvres pour éviter de laisser échapper un léger rire malgré la situation délicate dans laquelle Logane se trouve… ce qui me ronge… amèrement… – Mais tu sais où on est ici ? – Heu… ouais ! Galien m’a prévenue. C’est la baraque du plus grand réalisateur du moment de toute la Californie, nan ? – C’est exact ! Alors, tu peux respecter ces gens un minimum, non ? – Heu… bien sûr… Mais qu’est-ce qui te prend au juste, Conelli ? Ne me dis pas que tu te fais du souci pour ce foutu cendrier ou… ta coupelle ? Il a assez de fric pour s’en payer, bordel ! Je déglutis péniblement, surpris par le langage de cette femme. – Ho je vois ! reprend-elle avant de prendre une profonde inspiration. Je t’ai tellement manqué que t’es énervé de ne pas avoir assez de contrôle sur ta petite chose ? T’inquiète pas, mon chou, je suis tout aussi excitée que toi de retravailler ensemble sur cette affaire. On va bien s’amuser, tu verras . Je n’en reviens pas… Elle prend cette affaire pour un jeu ? Et Conelli qui reste la bouche ouverte, incapable de la remettre à sa place ! Furieux, je me lève d’un bond et sors de la pièce rapidement. Il faut que je m’entretienne avec Galien… Et tout de suite. Je le trouve avec Paul et d’Emma. La discussion s’arrête dès qu’ils m’aperçoivent. – Je peux vous parler ? demandé-je sèchement à l’adresse de Galien. – Bien sûr, répond-il en hochant la tête avant de me faire comprendre d’un signe de la main de le suivre à l’extérieur. – Michael… – Laisse-moi, Paul, soufflé-je en évitant sa main qu’il tente de poser sur mon bras pour me retenir.
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