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Voici venu le jour J de la sortie de Background 4, intitulé M.J
Deux jours se sont passés depuis mon retour à la MaisonBlanche. J’ai seulement aperçu John à quelques reprises, au détour d’un couloir, au loin tandis qu’il discutait avec ses agents de sécurité et sur la terrasse du bureau ovale. Malheureusement, il a été trop occupé avec le crash d’un avion, supposé être détourné par un groupe de terroristes, pour passer au cabinet médical. Je ne lui en veux pas, bien que j’éprouve toujours ce goût amer et de frustration mêlée au fond de moi. Toutefois, je me rassure en me disant que je n’ai pas croisé James une seule fois. Aden m’a informée, pas plus tard qu’à mon arrivée tout à l’heure, qu’il avait annulé son rendez-vous avec le psychologue réquisitionné par l’Unité de la MaisonBlanche et que, de ce fait, le Président Stark refusait catégoriquement qu’il prenne son poste avant d’avoir eu l’avis favorable du docteur Nooks. Je me demande ce qu’il va décider. Visiblement, toujours d’après Aden, James s’est montré très enthousiaste de travailler au département de la Défense. Non pas que je me fasse du souci pour cet homme, mais je ne peux m’empêcher de me poser des questions sur son état psychologique. Rares sont ceux qui sortent indemnes après avoir vécu une telle expérience. Il doit souffrir d’un énorme traumatisme et je compte bien évidemment sur Aden pour l’aider du mieux qu’il puisse le faire. Bien sûr, je n’ai pas montré un quelconque intérêt personnel face à mon collègue ; j’ai assez de problèmes pour en rajouter à mon palmarès. Heureusement, je parviens à oublier les petits tracas que je vis à la Maison-Blanche lorsque je rentre à la maison. Bien sûr, Matt m’a interrogée sur la discussion que j’ai eue avec John et je lui ai révélé lui avoir touché un mot au sujet de sa requête. Il espère alors plus que tout que John parviendra à trouver un moment pour discuter avec lui. Quant à Tom, il commence son nouveau travail la semaine prochaine. Nous sommes tous très fiers de lui et sommes heureux de l’avoir à la maison pour de bon. Il nous donne un sacré coup de main. Pourtant, il clame que ce n’est rien du tout et qu’il se sent comme un membre à part entière de la famille. Matt et lui s’entendent comme des frères, et je suis rassurée de voir que mon fils peut enfin passer du temps avec son meilleur ami comme ça lui chante. Pour Kacey, je suis également rassurée en sachant que deux grands gaillards veillent sur elle tandis je suis de garde. Cela me permet de me sentir plus détendue lorsque je suis loin de la maison. Je suis en train de mettre à jour le dossier du patient qui vient de quitter le cabinet. Harvey Standfort est venu me voir pour un problème récurrent : des maux d’estomac. Suspectant qu’il souffre d’un ulcère, je lui ai conseillé de prendre rendez-vous avec un spécialiste. Il a accepté. Enattendant, je lui ai donné de quoi soulager son mal. Je viens de terminer et ferme le dossier médical d’Harvey quand j’entends quelques coups frappés contre la porte. Je relève la tête avec un espoir éblouissant qui me transcende de la tête au pied à l’idéede voir apparaître mon amant. Cependant, cet élan d’espoir s’envole relativement brutalement à la vue de Jenna, ma secrétaire. - Désolée de vous déranger, docteur Mills. - Non, pas de souci, lui réponds-je tout en plaquant un léger sourire sur mes lèvres. Entrez. Je l’invite à me rejoindre dans le bureau, remarquant son air ennuyé. J’essaie de garder un sourire sur mes lèvres, mais je devine qu’elle est toujours déprimée d’avoir été larguée par son petit ami. Jenna m’a longuement expliqué ce qu’il s’est passé avec Jeff. Leur relation durait depuis plus de deux ans et, c’est soudain qu’il aurait rompu, sans vraiment d’explication. Évidemment, j’ai tenté de la rassurer, mais elle était si triste que j’ai abandonné l’idée de lui faire croire que tout pourrait s’arranger. Je suis consciente que se mêler d’une telle situation qui ne regarde personne d’autre qu’eux pourrait engendrer des problèmes supplémentaires. Alors, je suis restée avec elle pendant un long moment, histoire de la soutenir comme j’ai pu. Elle a beaucoup pleuré, et je devine aisément, à la vue de l’expression de fatigue et de désespoir qu’elle affiche, que les choses ne se sont pas arrangées. Soudain, je ne me sens pas à l’aise. J’ai la désagréable impression qu’elle est sur le point d’exploser en sanglots et je ne supporte pas d’être spectatrice d’une telle situation où je me sentirai encore plus inutile. De ce fait, je lui propose de boire un verre dans la salle de pause où nous pouvons être plus tranquilles. Je ne sais pas si elle a connaissance que pratiquement toutes les pièces de la Maison-Blanche sont sous surveillance, mais elle accepte en soupirant de soulagement. Pendant de longues minutes, nous discutons de plusieurs sujets anodins, mais rapidement, Jenna revient sur le sujet de Jeff. J’essaie tant bien que mal de la rassurer et lui conseille de trouver le courage et la force dont elle a besoin pour l’affronter. - Et vous pensez vraiment qu’il va m’expliquer les raisons pour lesquelles il a mis fin à notre relation ? me demande-t-elle, une lueur d’espoir au fond des yeux. Je ne sais pas comment lui dire ce que je pense, mais je finis par sortir mes pensées sans prendre de gants. - Si Jeff est un homme bien comme vous me l’avez décrit, alors il vous dira ce qui lui est passé par la tête, Jenna. Un homme doit assumer ses choix et si vous lui montrez que vous êtes forte et que vous ne craignez pas de le mettre au pied du mur, la situation pourrait s’apaiser. - Mm… Vous avez raison. Je lui souris, émue de voir enfin apparaître un semblant de sourire sur ses lèvres. Elle me remercie d’avoir pris le temps de discuter avec elle et, quelques instants plus tard, elle retourne à son poste. Quant à moi, je reste un petit moment dans la salle de pause à réfléchir au conseil que je viens de lui donner. Je suis consciente que je devrais moi aussi le mettre en pratique au sujet de James. Oui, parce qu’il faudrait en parler à John avant qu’il ne le fasse de lui-même. Je n’ai pas envie que notre relation se détériore si jamais son meilleur ami décidait de lui révéler qui j’étais autrefois à ses yeux. J’ai à peine raccroché le combiné que la porte s’ouvre sur John, merveilleusement élégant dans son costume noir. Mes yeux s’attardent sur la cravate dont il a desserré le nœud. Le col de sa chemise est ouvert et je ne peux pas m’empêcher de le trouver plus sexy que jamais. - Salut… murmure-t-il d’une voix rauque. Je déglutis, observant chacun de ses gestes tandis qu’il tourne le verrou de la porte avant de se mettre face à moi. Je me lève du fauteuil et esquisse un léger sourire ; il approche. Chaque pas qu’il fait dans ma direction accélère les précipitations de mon cœur.Celui-ci semble vouloir exploser dans ma poitrine quand John brise les derniers mètres qui nous séparaient. - Tu m’as manqué, souffle-t-il, une intensité inouïe dans le fond de ses yeux. Je garde le silence, incapable de dire quoi que ce soit. Le charme qu’il dégage me fait me sentir comme une adolescente qui fait face au garçon de ses fantasmes pour la première fois. Je sens mes joues brûler et me rends compte que c’est parce qu’il vient d’envelopper mon visage entre ses mains. Il me sourit amoureusement et je fonds littéralement. - Toi aussi, John… J’ai à peine le temps de refermer les lèvres qu’il les capture dans un gémissement de plaisir ou de soulagement. Je ne saurais le dire. De toute façon, je ne pense plus. Seulesses lèvres sur les miennes comptent. Je réponds à son doux baiser et lorsque nos langues s’enroulent l’une à l’autre, tout se déchaîne entre nous. Notre baiser devient sauvage, impatient. Ses mains n’en deviennent que plus actives. Elles glissent dans mon dos, sur mes hanches, mes fesses. Mon corps s’arc-boute contre le sien, épousant ses muscles saillants qui tressautent à mon contact. Nous nous serrons l’un contre l’autre, nous embrassant encore plus ardemment. L’attente d’une explication de sa part, sur le fait qu’il n’a pas eu le temps pour moi, s’évapore de mon esprit. Je savoure uniquement ce moment, cet instant où nous sommes tous les deux là, à enfin nous embrasser. Très vite, l’envie de nous abandonner l’un à l’autre devient de plus en plus évidente. Il quitte ma bouche, mais sans ôter ses lèvres de mon visage, il embrasse mon menton, descendant dans mon cou, me rendant irrésistiblement impatiente de le sentir en moi. Je n’en peux plus… Ses lèvres sur ma peau brûlante… Sa langue humide qui trace le contour de ma mâchoire avant de descendre dans mon décolleté a raison de moi. - Oh, John… Je sens un grand vide monter en moi lorsque ses lèvres quittent ma peau, mais il ne dure que quelques secondes. John m’enveloppe dans ses bras et niche son visage dans mon cou, me murmurant combien je lui ai manqué. - Toi aussi, répété-je, glissant mes doigts dans ses cheveux bruns. Nous n’avons pas eu le temps de discuter tous les deux. - Je sais, grogne-t-il en se reculant légèrement pour me regarder dans les yeux. J’ai eu beaucoup de travail, ces derniers jours, je suis désolé. - Non, ça va, ne le sois pas, réponds-je en lui souriant. J’ai appris que ton fils était rentré… j’espère que tout se passe bien avec lui. John se crispe et je devine aussitôt que ce n’est pas le cas. Je prends son visage entre mes mains et plonge le regard dans le sien. Il est contrarié et j’éprouve un pincement au cœur de le voir si tendu. - Oui, il est rentré et refuse que nous discutions tous les deux. Il refuse également de reprendre les cours demain, mais il le faut… - Je suis désolée que ça ne se passe pas comme tu le veux Ne le sois pas, Kate… Tout est de la faute de Becky, et elle s’en mordra les doigts. Il la déteste à cette minute. Je plisse les yeux, constatant que la situation ne lui convientpas autant qu’il le prétend, au sujet de son épouse. - Je suis sûre qu’il se rendra compte que vivre ici a ses avantages. - Oui, j’espère que tu dis vrai, murmure-t-il en embrassant mon front avant d’y opposer le sien. Nous nous sourions amoureusement et, troublée par le regard intense qu’il ancre au mien, je me mords la lèvre avant de reculer mon visage. - Tu as demandé une consultation ? Il rit. J’aime ce son, c’est une douce symphonie à mes oreilles. - Oui, avec un médecin très spécial, répond-il en posant les mains sur mes hanches pour m’attirer au plus près de lui. Je ne peux pas effacer le sourire de satisfaction qui plane sur mes lèvres. Je sens son érection sur mon ventre et le désir flamboyant présent dans ses yeux gris annihile toute la frustration que j’ai ressentie cette dernière semaine. Très vite, nos lèvres se retrouvent dans des cris de plaisir qui m’échappent. - Ne parlons plus de personne, ma douce, Kathleen… murmure-t-il avant d’approfondir son baiser. Ce dont je suis entièrement d’accord avec lui. Je n’ai pas besoin d’en savoir plus, tout ce que je veux, c’est qu’il se sente bien. Et les baisers que nous échangeons ne semblent pas le mettre mal à l’aise, au contraire. John accélère ses mouvements, synchronisant son impatience à la mienne. Il me soulève alors que je taquine avec audace sa langue exigeante et salvatrice. Je pousse un cri de surprise lorsque mes pieds ne touchent plus le sol et qu’il se dirige vers la salle de repos. Je ne cesse de l’embrasser, je réponds à ses délicieux baisers pertinents qui réchauffent chaque parcelle de mon corps. Les yeux clos, je décide de prendre les commandes de ce baiser qui devient de plus en plus affolant pour nos sens aiguisés par l’impatience et l’excitation mêlées. John approche du lit et m’y allonge avec une infinie douceur.Il est tendre et attentionné, c’est ce que j’apprécie le plus chez cet homme. Cependant, quand j’ouvre les paupières, je constate qu’il n’a pas l’intention de rester doux ni délicat… quelque chose de sauvage est présent dans ses pupilles grises qui me transpercent impunément sans que je puisse y échapper. ... Enfin seul depuis à peine quelques secondes, je pousse un long soupir de lassitude. J’ai le cerveau en vrac et me sens impuissant depuis quelque temps face à mon épouse. Depuis vendredi où elle m’a expliqué qu’elle s’attendait à ce que je lui offre une deuxième chance, après avoir mis fin à sa liaison avec Tony, Becky ne cesse de traîner dans mes jambes pour connaître ma décision. Or, je ne l’ai pas encore prise, même si je sais pertinemment que c’est la meilleure solution pour tout le monde. De toute façon, je suis coincé ici avec elle pendant mon mandat ! Un président ne divorce pas alors qu’il est le commandant en chef de toutes les armées, de la puissance mondiale. C’est inconcevable. Ce serait mal perçu par le peuple tout entier et, d’après les sondages, les Américains apprécient fortement Becky, du moins l’image qu’elle donne d’elle en public. Cependant, il y a Kathleen. Je ne peux pas m’empêcher de penser à elle à chaque minute qui s’écoule. Je n’arrive pas à la sortir de ma tête, de mon cœur qu’elle a chamboulé en quelques secondes comme si elle avait pu toucher mon âme. Alors, Becky peut attendre. À cet instant, Kate doit avoir été informée de la situation. Je crains toutefois qu’elle ne réagisse pas comme je le souhaiterais, mais je ne préfère pas m’étendre sur la possibilité qu’elle refuse ce poste. Si jamais c’est le cas, je sais ce qu’il me restera à faire. D’ailleurs, je n’arrive pas à rester ici plus longtemps à attendre l’appel du Général Gordon. Je me lève d’un bond du fauteuil de cuir noir et m’avance vers la porte que j’ouvre d’un mouvement brusque. Il est temps que je me renseigne sur la manière de déjouer le système de sécurité. Comme toujours, mes agents se trouvent dans le couloir à observer tout ce qui s’y passe. Je leur demande de me rejoindre dans le bureau ovale. - Bien, Monsieur le Président, acquiesce Will en invitant, d’un signe de tête, ses deux compères à le suivre. J’attends qu’ils aient pénétré dans mon bureau et je pose mon regard vers ma secrétaire. Annie Cover est une femme exceptionnellement gentille. Elle est âgée d’une cinquantaine d’années et travaillait déjà pour mon prédécesseur. Je n’ai vu aucun intérêt à la remplacer, son sourire la rend joviale et me procure un peu de soleil entre ces murs où tout le monde semble si sombre, aux aguets d’une imminente catastrophe. - Annie, murmuré-je. Elle lève la tête de l’écran de son ordinateur et m’offre un large sourire lumineux. Je ne peux que le lui rendre. - Je vais m’entretenir avec mes agents, si jamais ma femme revient ici pour me voir… - Je lui dirai que vous êtes très occupé, Monsieur le Président. Soulagé, je la remercie chaleureusement et referme la porte de mon bureau avant de me tourner vers mes hommes. - Messieurs ! Laissez-moi vous offrir un verre, voulez-vous ! Will plisse le regard et observe Tom et Harry qui esquissent un léger sourire en coin. - Monsieur le Président, c’est très aimable à vous, mais nous devons refuser votre offre. Surpris, je hausse un sourcil tandis que je repose la bouteille de scotch sur le mini bar. - Je vois… c’est pour la sécurité, ronchonné-je avant de prendre une profonde inspiration. Je ne sais pas comment m’y prendre avec eux, mais je dois connaître les procédures à suivre afin de retrouver un peu d’intimité. - Bon, écoutez… j’aimerais discuter de certaines choses avec vous. Installez-vous dans ce canapé, s’il vous plaît. Du coin de l’œil, je constate qu’ils sont surpris, mais ils finissent par ne plus hésiter et obtempèrent. Assis face à eux, je les observe attentivement et passe une main nerveuse sur mon visage avant de poser les coudes sur mes cuisses. - Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Vous êtes mes agents et vous êtes chargés de veiller sur ma sécurité, tout cela, je le sais, j’en ai parfaitement conscience, mais… écoutez, nous savons tous que mes prédécesseurs ont pu parfois, avec leur aide, s’échapper de toute cette… - Monsieur le Président… - Attendez, Will, l’interrompis-je aussitôt. Je veux juste vous poser une simple question. - Très bien, Monsieur le Président, nous vous écoutons. Satisfait, j’esquisse un léger sourire et me lance sans prendre le temps de réfléchir aux conséquences. - J’aimerais connaître la marche à suivre si je décidais à un moment ou à un autre, de rendre visite à une personne. - Une personne de votre famille, monsieur ? me demande Harry en me fixant de manière suspicieuse. Je secoue la tête. - Non, mais je tiens à elle et je ne veux pas que quelqu’un d’autre à part vous le sache. - C’est impossible, Monsieur le Président, répond Will d’un ton tranchant. Je le considère d’un regard froid. De suite, il semble se détendre et argumente d’un ton plus léger. - Pour chacun de vos déplacements, que ce soit personnel ou professionnel, un nombre incalculable de personnes doivent être informées de vos sorties. - C’est-à-dire ? demandé-je, les nerfs à vif. Mes agents se jettent un regard complice avant qu’Harry prenne la parole. - C’est-à-dire que nous devons prévenir notre supérieur direct des services secrets qui en informera le directeur ainsi que l’attaché de presse de la Maison-Blanche qui informera les correspondants. Pour votre trajet, deux voitures sont affrétées avec six gardes du corps supplémentaires, des tireurs d’élite sont également déployés ainsi qu’une ambulance qui doit vous suivre en cas de danger, avec une armée de médecins… - Vous plaisantez ? m’insurgé-je. - Non, Monsieur le Président. - Évidemment, nous devrons également être présents, continue Tom. Je secoue la tête et passe mes paumes sur mon visage défait par le flot d’informations irréelles qui viennent de franchir leurs lèvres. - Je suis l’homme le plus puissant de la planète et je n’ai pas le droit de sortir ? demandé-je, frustré au plus haut point. Vous pouvez comprendre mon irritation ! - Oui, Monsieur, nous comprenons, répond Will. - Bien ! m’exclamé-je avant d’enfouir mon visage entre les mains. Il me faut un peu de temps pour digérer tout cela. En réfléchissant, je les observe à tour de rôle tandis qu’ils restent silencieux. Ils semblent attendre une insistance de ma part, mais je n’en fais rien pour le moment. Je me contente de les regarder et remarque alors le petit air moqueur d’Harry. Cet agent travaille depuis des années à la Maison-Blanche et assurait également la sécurité de certains de mes prédécesseurs. Il doit connaître les ficelles pour éviter d’informer tout ce monde pour que je sorte de ce palace ni vu ni connu. J’en suis convaincu. ... Des lumières étranges au loin me font sortir de mes pensées. Plissant le regard, je me concentre sur ce que j’aperçois dans la nuit noire. Des flashs clignotent à même le sol, accentuant l’angoisse qui ne cesse de monter en moi. Le notaire Johnson m’avait conseillé d’être prudente sur cette longue et interminable route, mais jusqu’à ce jour, je n’avais jamais rien remarqué d’inhabituel… Instantanément, je vérifie si mes portières sont bien verrouillées et appuie sur la pédale de l’accélérateur. Je ne suis plus qu’à quelques mètres de chez moi et il me tarde de passer ces lumières qui, en réalité, sont les phares d’une voiture. - Merde… grogné-je, constatant à l’approche de l’épave qu’un accident vient d’avoir lieu. J’hésite un instant à poursuivre mon chemin, mais je n’en fais rien. Peut-être est-ce dû à mon métier, un médecin ne peut décemment pas fermer les yeux devant un accident de la circulation, même si je suis seule dans la nuit. Furieuse de telles réflexions stupides et puériles, j’appuie d’un coup sec sur le frein. La voiture s’arrête brusquement à quelques mètres seulement d’un véhicule plongé dans le fossé. Très vite, je prends conscience de ce qui se passe : l’avant de la voiture est englouti dans le fossé, la portière, côté conducteur,est ouverte et les warnings fonctionnent. Sans attendre, je déverrouille mes portières et descends rapidement de mon 4x4. Je sors mon téléphone portable et compose de mes doigts tremblants le 911. - Fait chier ! m’exclamé-je en réalisant que je n’ai pas de réseau. Agacée, je range le portable dans ma poche et avance d’un pas hésitant vers l’épave. - Il y a quelqu’un ? m’écrié-je, restant sur mes gardes,mais continuant d’avancer lentement vers le véhicule méconnaissable. N’ayant pas la vision d’un chat, je plonge la main dans la poche de ma blouse et en sors la lampe avec laquelle j’ausculte les patients. Projetant sa lumière devant moi, je fais des pas plus rapides et me rends compte, une fois près de la portière ouverte, que personne ne se trouve à l’intérieur. Je pousse un petit cri de soulagement, et me dis que j’appellerai les secours une fois rentrée à la maison, je fais demi-tour quand j’entends un gémissement derrière moi. Apeurée, je me fige et tends l’oreille, vérifiant que je n’ai pas rêvé cet appel au secours silencieux. Malheureusement, j’entends alors plus clairement le blessé qui se trouve je ne sais où, m’implorant de lui venir en aide. Une poussée d’adrénaline monte en moi. Je me dirige en courant vers ma voiture et ouvre le coffre. J’attrape mon sac avec le matériel médical et cours jusqu’à l’épave. - Où êtes-vous ? crié-je en baladant ma lampe ici et là. Je perçois toujours des gémissements de douleur et des marmonnements insignifiants. Je m’approche encore un peu plus dufossé que j’éclaire et je vois enfin un corps allongé sur le ventre. - Merde, soufflé-je en m’empressant de descendre dans la boue avec précaution. Vous m’entendez ? demandé-je lorsque je suis arrivée au côté de l’homme presque inerte. - Oui… - Ne bougez pas, s’il vous plaît, lui ordonné-je avant de prendre conscience de l’urgence de la situation. Je glisse une main vers le crâne de la victime et me penche vers lui. - Vous êtes blessé à la tête. Pouvez-vous me dire où vous avez mal ? - J’ai… poitrine… mes côtes, je pense… et ma jambe… Je grimace. Une mare de sang git près de sa tête. J’ôte rapidement ma veste et la cale sous le visage de la victime. Je ne vois pas très bien,alors je me relève et lui annonce que je vais tourner ma voiture pour nous éclairer. Il remue de douleur sans doute, mais je le stoppe en posant les mains sur son dos. - Ne bougez pas, il faut d’abord savoir si vous n’êtes pas blessé ailleurs. Comment vous appelez-vous ? Il ne répond pas, se contentant de grogner. - Je reviens très vite, lui dis-je alors avant de m’éloigner à petites foulées. Quelques minutes plus tard, après avoir avancé la voiture vers le blessé, j’allume les pleins phares et le rejoins. - Voilà, c’est mieux. Ne vous inquiétez pas, ça va aller, je suis médecin et je vais vous aider à sortir de là. Il se contente de bouger la tête tandis que je sors mon stéthoscope du sac. Je me mets en devoir de l’ausculter consciencieusement. Peu après, je l’informe que son état semble s’être stabilisé, que son pouls est bon, quoiqu’un peu rapide, mais vu la situation dans laquelle il se trouve, tout est normal. Je lui demande de remuer les orteils, l’interroge sur d’éventuels fourmillements et sur sa capacité à bouger les jambes. Il m’informe que tout va bien de ce côté-là. - Je pense que je peux vous mettre sur le dos, dis-je à voix basse, espérant que je ne vais pas commettre d’imprudence. - Aidez-moi… - Je suis là, le rassuré-je, plaçant son bras le long de son flanc. À trois, vous allez vous tourner vers moi, d’accord ? Si c’est douloureux, dites-le-moi. - D’accord… - OK. murmuré-je avant de soupirer un grand coup, me préparant mentalement à entendre hurler, de douleur, la victime pendant la manipulation. - Je suis prêt, allez-y, me dit-il d’une voix douce. Bien qu’il ne puisse me voir, je réponds d’un hochement de tête et me mets à compter. - Un… deux… trois ! ....... Résumé 1 – Juste John
Tout au long de ma vie, j’ai fui beaucoup de choses. À présent, lorsque l’opportunité me permet de repartir à zéro avec mes enfants, je saute dessus et espère que notre nouvelle vie nous permettra d’oublier les douleurs du passé. La douleur physique et mentale s’atténue, mais celle du cœur est toujours présente. Elle le sera toujours et je refuse de tomber à nouveau amoureuse, mais quand arrive le mystérieux John, je comprends que le destin n’a pas fini de se moquer de moi. Sortie prévue au mois de septembre 2016 aux éditions Sharon Kena |
Angie☛ Bienvenue sur le blog où tu trouveras tous mes romans ainsi que les dernières actus. CatégoriesACTUALITÉS
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Avril 2020
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