Extraits : Je n’en reviens pas que mon frère m’ait fait cela !
Je relève les yeux vers Michael et déglutis péniblement en remarquant cette lueur de désir qu’il a dans le fond de son regard. Il est vêtu d’un short noir et d’un tee-shirt blanc à courtes manches. Cette simple tenue me fait tout de même un effet dévastateur. – Si tu me demandes de déménager, je le ferai ! me dit-il en gardant son sourire en coin. – Ne sois pas ridicule. – Tu devrais sortir de l’eau, tu vas attraper un coup de soleil. Surprise par cette parole, je le regarde droit dans les yeux et pense y lire un sentiment cynique de sa part. Soudain, son sourire s’efface et il me tend la main pour m’aider à sortir de la piscine. Me retenant à grand-peine d’éclater de rire en imaginant ma petite vengeance, je pose ma main dans la sienne et plonge mon regard dans le sien. Alors qu’il agrippe mes doigts, il se redresse un peu dans l’intention de me tirer vers le haut, mais j’en décide autrement. Il a à peine le temps de comprendre les raisons pour lesquelles je garde les jambes tendues vers la paroi du bassin qu’il se retrouve déjà dans l’eau. – Pourquoi t’as fait ça ? me demande-t-il, furieux, en passant une main sur ses yeux. – Tu n’avais pas à entrer ici sans y avoir été invité, Roller ! – Très bien ! Donc, c’est une vengeance ? me demande-t-il en soudant son regard au mien. – Non… enfin, oui, avoué-je en reculant lentement tandis qu'il avance vers moi. Je ne peux continuer ! Mon dos est collé contre le bord du bassin tandis qu’il brise le dernier mètre qui nous sépare. Il pose ses mains de chaque côté de mon corps. Je saisis rapidement ses intentions, mais je ne peux plus fuir alors que son visage est à quelques centimètres du mien. Mon regard le supplie d’arrêter, mais il ne comprend pas mes prières. Incapable de faire le moindre mouvement ni même d’émettre un son, il capture mes lèvres. J’aurais dû le repousser, fuir. C’était d’ailleurs ce que mon instinct me soufflait de faire. Mon instinct de survie. Au lieu de cela, je reste debout, le corps pressé contre le sien, mes seins écrasés contre son torse. Je sens les derniers lambeaux de logique et de raison s’anéantir, semblables à des volutes de fumée dissipées par le vent. Jamais un autre homme n’avait su faire jaillir en moi des sentiments aussi vifs. Amour, joie, frustration. Passion... Lorsque sa langue vient s’enrouler à la mienne, le désespoir m’envahit. Le désespoir et… un désir intense. J’essaie néanmoins de ne pas réagir à son contact, de devenir insensible à son magnétisme, mais autant demander au soleil de ne pas se lever ! Sans m’en rendre compte, j’émets un gémissement de pur plaisir alors que ses mains descendent le long de mon corps. Je ne peux plus résister, j’abandonne à présent avec une appréhension totale, les dernières barrières de mon cœur, de mon âme. *** Je vais finir par arracher le peu de cheveux que j’ai sur le crâne si cela continue ! Paul vient de me passer un coup de fil, me racontant ce qu’il s’est passé avec Logane. Je me demande dans quel état elle doit être. Elle va m’en vouloir, elle sera furieuse après moi pour ne rien lui avoir dit au téléphone. Bon, Mike, ce n’est pas l’heure de parler tout seul ! J’inspire profondément tandis que je continue inlassablement de scruter l’allée devant la maison. Logane n’est toujours pas arrivée, j’espère qu’il ne lui est rien arrivé en chemin. Comment Paul pouvait-il avoir une telle confiance en ces hommes qui sont censés la protéger ? Bon, j’avoue avec ce qu’il s’est passé, ils ont fait du bon travail. Je peste toujours comme un homme édenté de quatre-vingt-dix ans et ferme les yeux, tentant de garder mon calme, mais le fou rire me prend soudainement à l’idée d’imaginer Logane se débattre contre le garde du corps. Je cesse très vite de rire, pensant à l’état d’esprit dans lequel elle doit se trouver. Ha, je vais enfin le savoir, me dis-je en voyant une grosse berline noire aux vitres teintées pénétrer dans l’allée. Je sors de suite et reste sur le seuil de la porte tandis que la voiture s’arrête devant moi. Je descends les trois marches du perron avec appréhension et m’arrête quand un homme descend du véhicule. – Monsieur Roller, bonsoir. – Heu... bonsoir. Où est Logane ? – Elle est ici, ne vous inquiétez pas, répond le passager en ouvrant la portière arrière. Je fronce les sourcils et m’approche tandis que les hurlements de Logane me font presser le pas. Elle se débat. – Lâchez-moi, espèce de sale gorille de merde ! – Logane ! Lâchez-la tout de suite ! ordonné-je à l’homme. Celui-ci sort de la voiture sans relâcher sa prisonnière. – Bonjour, Monsieur Roller. Je vous l’ai ramenée et j’espère que, la prochaine fois, elle se conduira comme une personne civilisée. Vivement, elle se tourne vers l’agent de sécurité. – Quoi ? C’est vous qui n’êtes pas civilisé, espèce de grand malade ! Je grimace sous l’insulte tandis que l’homme sourit, visiblement amusé de la voir aussi déchainée après lui. Puis, elle se tourne vers moi, furieuse. – Tu sais ce qu’il m’a fait cet… ce préhistorique ? Je secoue la tête, bouche bée à la vue de la colère de Logane qui n’hésite pas à défier le garde du corps devant elle. Il doit peser plus de soixante kilos de plus qu’elle et, avec sa petite taille, elle lui arrive à peine au niveau de sa poitrine. – Logane, viens. Elle ne bouge pas et continue à râler sur leurs façons de travailler. Elle n’est pas possible ! Elle, qui deux semaines plus tôt, était si fragile… bon, je sais qu’elle a un tempérament de feu enfoui en elle, mais de là à l’exposer de cette façon, j’ai du mal à le croire. Je m’avance vers eux et prends le bras de Logane pour l’attirer vers moi. Peine perdue, elle se débat, maintenant. – Vous voulez que je vous aide à mettre cette furie à l’intérieur ? – Oh, souffle-t-elle en essayant de donner des coups de pieds à l’homme. Rapidement, je la ramène contre mon torse et essaie de la garder dans mes bras. – Logane ! Ça suffit maintenant ! Tu te calmes ou je te laisse te débrouiller avec eux ! – Ben, vas-y, qu'est-ce que tu attends ! me dit-elle en me foudroyant d’un regard noir de colère. Je la relâche sous cette parole qui m’assaille en plein cœur. Mais qu’est-ce qui lui prend ? – Tu étais au courant que mon frère les avait mis sur mon dos ? Oh, ne réponds pas surtout, je le sais très bien ! – Non, je ne l’ai appris que tout à l’heure ! Et arrête de hurler, maintenant tu rentres ! rétorqué-je, furieux à mon tour, en la prenant par le bras sans ménagement. – Bon courage, me lance l’homme de la sécurité avant de s’engouffrer dans sa voiture. – Qu’est-ce qu’il a dit ? Il insinue quoi lui ? Ça ne va pas sa tête ! Elle tente à nouveau de se dégager de mon emprise, mais je la tiens fermement tandis qu’elle se baisse vers le sol et ramasse une poignée de gravillons qu’elle lance sur la voiture qui s’éloigne. – Et merde, hurle-t-elle à mon adresse alors que je la fais rentrer dans le salon. – Logane… Logane ! Allez ! Notre première dispute est sur le point d’éclater. Je cours derrière elle à l’étage, mais trop tard, elle vient de me claquer la porte de la salle de bain au nez. Ce n'est pas la peine que j’essaie d’ouvrir, elle s’est enfermée, constaté-je en prenant mon crâne entre mes mains. – Logane, ouvre la porte, s’il te plait. – ... – Ma puce ouvre cette porte ou je la défonce ! – Fous-moi la paix, sale traitre ! Je roule des yeux sous cette accusation. – Je n’en savais rien, je te le promets. Paul me l’a dit quand… – Et tu crois que je vais te croire ? Tu es bien de connivence avec lui, à ce que je vois ! – Ne sois pas stupide… – Mais je suis stupide ! Je suis ici, dans cette maison, dans ce pays, je suis STUPIDE… – Qu’est-ce que tu veux dire ? – Je veux dire que je n’aurais jamais dû l’écouter ! J’aurais dû rester chez moi, dans MON pays ! Paul savait très bien que je ne voulais pas venir ici de peur de subir, ce que je viens de vivre maintenant avec monsieur gorille ! J’éclate de rire sous le coup de sa réplique, mais je me calme rapidement. – Mais… c’est pour ton… – Vas-y, fous-toi bien de moi, Roller ! – Allez, Logane ! Cesse de faire tes caprices, sors de là ! – Des caprices ? Je n’ai jamais fait de caprice de toute ma vie, MOI ! Je souris, satisfait que ma tactique vienne de payer quand elle ouvre la porte et me toise d’un regard mauvais. – Tu oses me dire que ça, c’est un caprice ? Je ne te demande rien à ce que je sache !– T’es calmée ? – Non. Elle essaie de me claquer la porte au nez, mais j’ai juste le temps de glisser mon pied à l’intérieur de la pièce. Et merde ! Elle vient de me bousiller un orteil... Je prends la pointe de mon pied dans ma main et la serre de toutes mes forces, évitant de pousser un cri de douleur. La prochaine fois, je laisserai mes chaussures ! Je m’installe sur le rebord de la baignoire et fais couler l’eau afin d’atténuer la douleur.
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